Active en République démocratique du Congo, la Fondation Pélagie Muhigirwa (FPM) est une organisation non gouvernementale sans but lucratif qui œuvre depuis une dizaine d’années dans l’autonomisation de la femme. Son siège est basé dans la ville de Bukavu, province du Sud-Kivu. C’est la première chose à retenir.
La FPM s’assigne l’objectif et la mission de renforcer la résilience de la femme par son autonomisation. Elle centre ses actions sur trois piliers, à savoir « le savoir, l’avoir et le pouvoir », et travaille auprès des organisations féminines de base, telles que les Associations villageoises d’épargne et de crédits « AVEC ».
« Les AVEC sont une stratégie qui existe depuis longtemps et qui a montré son efficacité. Nous voudrions aussi travailler avec la femme à la base, afin de la sortir de cet état d’attentiste ou de mendicité forcée. Nous amenons la femme au centre de l’action pour qu’elle cherche comment elle peut aussi se valoriser économiquement », nous fait savoir Maître Caddy Adzuba, directrice de la Fondation Pélagie Muhigirwa.
La deuxième : Outre cette action, la Fondation organise régulièrement des formations en gestion, à l’intention des femmes, et initie des activités génératrices de revenus (AGR). Elle renforce en ce sens les capacités des femmes qui ont appris des métiers auprès d’autres organisations féminines, à en croire sa directrice. Madame Caddy Adzuba indique que les actions de cette ONG sont destinées à aider les bénéficiaires à développer un pouvoir d’achat à partir de leurs potentialités. Une réussite évaluée à 80 pourcents, d’après ses estimations.
« Nous ne donnons pas des kits de réinsertion. Mais, en formant les femmes sur les AGR, les mêmes femmes essayent de se constituer en AVEC. Si la formation dure, par exemple, neuf mois ou une année, pendant ce temps elles se cotisent de sorte qu’après, la femme soit capable de s’acheter, par exemple, une machine à coudre, des outils aratoires, de louer un lopin de terre pour l’agriculture, en fait, tout dépend de ce qu’elle choisit comme activité », explique-t-elle.
La troisième : Dans son pilier « Savoir », la FPM initie des formations et des séances de renforcement de capacité des femmes en Leadership. Quant au pilier « Pouvoir », elle accompagne les femmes dans une sorte d’ « école de la politique ». Elle organise également « des séances de coachings en développement personnel pour aider les femmes à s’auto-épanouir pour mener leur propre combat ».
Magazine Amani