Alors que d’aucuns prédisaient une baisse de régime de la RDC quant à son engagement militaire pour en découdre avec le terrorisme et l’agression rwandaise dans sa partie orientale, il n’en sera visiblement rien.
En effet, en marge du mini-sommet d’Addis-Abeba, initié pour « réfléchir en vue d’obtenir un cessez-le-feu entre la RDC et le M23, et tenter un dialogue direct possible entre les chefs d’Etat du Rwanda et de la RDC », selon les mots du Président angolais Joao Lourenço, médiateur entre les deux pays, il s’est tenu des échanges à huis-clos entre les Présidents Kagame et Tshisekedi le soir de ce vendredi 16 février 2024.
Sans surprise pour ceux qui ont su discerner la détermination dans ses dernières déclarations à ce sujet, le Président Félix Tshisekedi a maintenu sa position : aucune négociation n’est à envisager car, dit-il, « cette guerre », qui n’est pas une invention de son pays, n’est menée que « pour continuer le pillage des ressources la RDC et faire le bonheur du Rwanda et ses complices ». Pour qui veut l’entendre, son message est on ne peut plus limpide !
Entre temps, puisqu’ils sont attendus au 37ème sommet des Chefs d’Etat de l’Union africaine (UA) ces samedi 17 et dimanche 18 février, toujours à Addis-Abeba en Éthiopie, les Chefs d’Etat de l’UA reviendront peut-être sur ce sujet, un des plus sensibles du continent, à côté des coups d’État qui se sont enchaînés dans la zone CFA, pour la plus grande inquiétude du Président tchadien Moussa Faki, qui reste à la tête de l’UA jusqu’à l’année prochaine, ou encore à côté des enjeux économiques comme la nécessité d’accélérer la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
Restons à l’écoute !
Yannick Mutumbi Sh.