Organisé à Kinshasa, en République démocratique du Congo, par la Fondation Pélagie Muhigirwa (FPM) en partenariat avec la Fondation Mujeres por África (Femme pour l’Afrique) basée à Madrid en Espagne, le Séminaire international sur la médiation et la négociation s’est clôturé ce jeudi 20 juillet 2023.
Réunies pendant quatre jours, des femmes leaders issues de quatre pays d’Afrique, notamment la RDC, la Centrafrique, le Mali et le Mozambique, ont été outillées sur les techniques de médiation et gestion des conflits. Les échanges, durant ces assises, ont principalement tourné autour de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui garantit la participation des femmes aux processus de paix dans les zones en conflits.
À l’issue de cette activité, les participantes ont résolu de mettre en place une « Coalition des femmes africaines pour la médiation, CFAM », à travers laquelle elle se sont proposé de refaire les stratégies qui leur permettent de faire entendre leur voix.
« On ne peut pas se leurrer, ce n’est pas aujourd’hui que la lutte de la femme a commencé. Elle a commencé depuis bien longtemps, à travers partout, et en Afrique. Mais maintenant, il nous faut nous poser la question de savoir pourquoi l’agenda n’avance pas. [La solution], c’est de revoir les stratégies, revoir comment est-ce que l’on peut faire pour travailler en synergie, en réseautage », a expliqué Me Caddy Adzuba, directrice de la FPM et organisatrice de l’atelier.
Ce séminaire qui s’est tenu sous le thème « Femmes unies : contre les violences sexuelles » rentre dans le cadre d’un projet qui s’étend jusqu’au mois d’avril 2024, fait savoir la directrice de la Fondation Pélagie Muhigirwa. Caddy Adzuba ajoute que l’initiative se soldera par un « Congrès mondial de femmes de l’Afrique ainsi que d’autres grandes personnalités du monde qui travaillent sur la question de la médiation et des violences sexuelles »
À l’issue de ce congrès, les participants pourront dresser un bilan de l’évolution de la question des violences sexuelles, et créer un document pouvant procurer aux femmes un soubassement qui leur permettra de bien travailler sur des questions précédemment évoquées, à savoir la participation aux programmes de médiation et recherche de la paix ainsi que la lutte contre les violences sexuelles.
Il convient de signaler qu’à la cérémonie de lancement de cette formation, l’ambassadeur de l’Espagne en RDC, qui y a pris part, a exhorté les femmes leaders à envisager des stratégies pouvant leur permettre d’atteindre le pouvoir politique, afin de mettre fin aux violences dans leurs milieux respectifs.
Redaction