Le Gouvernement de la Répuiblique démocratique du Congo vient de déclarer zone sinistrée le territoire de Kalehe, située au Nord de la province du Sud-Kivu. Une annonce faite environ deux semaines après que la région ait été frappée par une catastrophe naturelle qui a coûté la vie à plus de 430 personnes.

La décision ayant régi ce décret a été annoncée vendredi 12 mai 2023 par le Premier ministre Jean Michel Sama Lukonde lors de la réunion du conseil des ministres qu’il a présidée par vidéo-conférence. À en croire le compte-rendu de cette réunion hebdomadaire du gouvernement congolais, la décision a aussi émané d’une séance de consultation avec le Président de la République Félix Tshisekedi, autour du rapport de terrain et des propositions faites par le ministre en charge de l’intérieur.

La déclaration du territoire de Kalehe comme « zone sinistrée » s’ouvre sur une étape d’une « plus grande mobilisation des ressources nécessaires » en vue d’apporter un soutien urgent aux populations sinistrées. Surtout que, selon une source qui suit de près la situation sur place, plus de 50 000 personnes sont en nécessité de produits alimentaires, après les inondations meurtrières survenues la nuit du 04 au 04 mai 2023.

Par la même occasion, le Chef du gouvernement a parlé d’une « occasion d’examiner la mise en œuvre d’une stratégie d’exploitation minière artisanale, de préservation des forêts et de l’aménagement des espaces d’habitation ».

Un bilan encore provisoire

Alors qu’à ce jour, le bilan officiel livré par le gouvernement est de 438 morts, la société civile de la place a renseigné, lundi 15 mai, que cinq autres corps ont été découverts à Nyamukubi, alourdissant davantage les chiffres, qui restent encore provisoires. Les disparus se compte par milliers, et plusieurs de leurs familles les attendent désespérément. 

Les activistes des droits humains basés sur place ont lancé, cette semaine, une alerte sur la présence de fortes odeurs dans la grande partie de la « zone sinistrée ». Ceux-ci ont estimé qu’il s’avère urgent de procéder à la désinfection des lieux, afin d’éviter de potentielles maladies aux personnes ou aux familles rescapées.

Amani Magazine